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ecolopol:nuitdebout [2016/04/11 15:53] – Ajout journée du dimanche 10 avril 2016 Grégory Gutierezecolopol:nuitdebout [2016/04/11 17:02] Grégory Gutierez
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 Un principe déjà présent dès le premier soir, qui ne va pas cesser de s'affirmer par la suite : le mouvement se veut **horizontal**, c'est-à-dire sans hiérarchie et sans leader charismatique : //"Je n’ai nulle envie d’apparaître pour ce que je ne suis pas : le leader d’un mouvement qui n’a pas de leader"//, précisera par exemple [[http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/04/06/nuit-debout-histoire-d-un-ovni-politique_4896808_823448.html|l'économiste Frédéric Lordon au Monde]] le 6 avril.  Un principe déjà présent dès le premier soir, qui ne va pas cesser de s'affirmer par la suite : le mouvement se veut **horizontal**, c'est-à-dire sans hiérarchie et sans leader charismatique : //"Je n’ai nulle envie d’apparaître pour ce que je ne suis pas : le leader d’un mouvement qui n’a pas de leader"//, précisera par exemple [[http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/04/06/nuit-debout-histoire-d-un-ovni-politique_4896808_823448.html|l'économiste Frédéric Lordon au Monde]] le 6 avril. 
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 Une petite idée de l'ambiance, malgré le froid de cette soirée, via cette vidéo prise lorsqu'un groupe musical s'est installé dans un coin de la place de la République :  Une petite idée de l'ambiance, malgré le froid de cette soirée, via cette vidéo prise lorsqu'un groupe musical s'est installé dans un coin de la place de la République : 
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-Quelques jours plus tard, de retour sur la place dans la soirée, je constate que le mouvement a déjà pris de l'ampleur, malgré les interventions musclées de la police chaque petit matin pour déloger tout le monde : il n'y a plus 100 personnes mais plutôt mille, ou pas loin, dont une bonne partie, assis comme dans un amphithéâtre, participe aux débats. Le mouvement s'est étendu à d'autres villes, Lyon, Nice, Toulouse... Un petit air de révolution douce commence à se faire entendre. Douce, dans le sens où il n'y a aucune violence dans ces assemblées, aucun chaos, mais au contraire une volonté affirmée de s'organiser ensemble pour "changer les choses"+Quelques jours plus tard, de retour sur la place dans la soirée, je constate que le mouvement a déjà pris de l'ampleur, malgré les interventions musclées de la police chaque petit matin pour déloger tout le monde : il n'y a plus 100 personnes mais plutôt mille, ou pas loin, dont une bonne partie, assis comme dans un amphithéâtre, participe aux débats. Le mouvement comment à s'étendre à d'autres villes, Lyon, Nice, Toulouse... Un petit air de révolution douce commence à se faire entendre. Douce, dans le sens où il n'y a aucune violence dans ces assemblées, aucun chaos, mais au contraire une volonté affirmée de s'organiser ensemble pour "changer les choses"
  
-Parmi les slogans que je note le 31 mars au soir, une grande banderole : //"Qu'elle soit nationaliste, républicaine ou socialiste, virons la droite !"// ; sur un carton qui prend l'eau : //"Assemblée citoyenne quels sont nos communs ?!!"// ; sur un autre : //"Le licenciement c'est l'emploi, la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage"// ((On aura reconnu une parodie de la célèbre maxime du système totalitaire dépeint dans le roman de Georges Orwell, 1984 : //"La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force"//)). +Parmi les slogans que je note le 31 mars au soir, une grande banderole :  
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 +  * Qu'elle soit nationaliste, républicaine ou socialiste, virons la droite ! 
 +  * Assemblée citoyenne quels sont nos communs ?!! 
 +  * Le licenciement c'est l'emploi, la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage ((On aura reconnu une parodie de la célèbre maxime du système totalitaire dépeint dans le roman de Georges Orwell, 1984 : //"La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force"//)). 
  
 Des anars, des utopistes, des musiciens, des gauchistes radicaux, des paysans (la Confédération Paysanne interviendra plusieurs fois les premiers jours sur la place de la République)... Tout ce beau monde un peu hétéroclite ne ressemble pas, en tout cas, aux caricatures qu'en font certains médias.  Des anars, des utopistes, des musiciens, des gauchistes radicaux, des paysans (la Confédération Paysanne interviendra plusieurs fois les premiers jours sur la place de la République)... Tout ce beau monde un peu hétéroclite ne ressemble pas, en tout cas, aux caricatures qu'en font certains médias. 
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 +==== Le coin du grincheux : Brice Couturier veut croire que le mouvement n'existe pas en vrai ====
  
 À ce titre, notons, pour rire même si c'est effarant, la critique franchement absurde du chroniqueur de Radio France, Brice Couturier, lequel est à ce point courroucé par l'initiative #NuitDebout qu'il a préféré [[http://www.arretsurimages.net/breves/2016-04-06/Nuit-debout-un-chroniqueur-accuse-de-partialite-l-animateur-de-la-Matinale-de-France-Culture-id19772|quitter un plateau d'une émission en direct]] plutôt que d'en débattre avec les invités de la dite émission, tous plutôt favorables au mouvement (quelle indécence !).  À ce titre, notons, pour rire même si c'est effarant, la critique franchement absurde du chroniqueur de Radio France, Brice Couturier, lequel est à ce point courroucé par l'initiative #NuitDebout qu'il a préféré [[http://www.arretsurimages.net/breves/2016-04-06/Nuit-debout-un-chroniqueur-accuse-de-partialite-l-animateur-de-la-Matinale-de-France-Culture-id19772|quitter un plateau d'une émission en direct]] plutôt que d'en débattre avec les invités de la dite émission, tous plutôt favorables au mouvement (quelle indécence !). 
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-La place ne tarde pas à se remplir, vers 14h, il y a déjà des agrégats de gens à divers endroits, à 15h, toute la place est remplie d'une foule dense, on circule via des corridors improvisés entre les masses regroupées pour débattre en commissions, en cercles à même le sol, participer à des conférences (j'ai compté pratiquement 300 personnes à celle à propos du revenu universel), ou qui se renseignent aux différents stands. Pêle-mêle, on trouvait ce jour-là des commissions sur l'éducation, le travail, la grève générale, l'amour, les actions à mener, la rédaction d'un manifeste du mouvement, l'accueil des migrants et réfugiés, ... Et des stands de Greenpeace, d'Acrimed, du Mouvement Utopia, du DAL, d'un libraire en auto-gestion proposant notamment des livres sur la décroissance et l'anarchie, un stand sur la condition animale et le véganisme, un potager improvisé distribuant des petits pots de diverses plantes, mais aussi un squat d'anarchistes bariolé de slogans anti-police, plusieurs petits attroupements de musiciens "du dimanche", quelques musiciens très pro (dont Nina Blue, seule avec sa guitare et un petit ampli, cf. vidéo ci-dessous), un atelier de dessin ouvert à tout le monde, ... +La place ne tarde pas à se remplir, vers 14h, il y a déjà des agrégats de gens à divers endroits, à 15h, toute la place est remplie d'une foule dense, on circule via des corridors improvisés entre les masses regroupées pour débattre en commissions, en cercles à même le sol, participer à des conférences (j'ai compté pratiquement 300 personnes à celle à propos du revenu universel), ou qui se renseignent aux différents stands. Pêle-mêle, on trouvait ce jour-là des commissions sur l'éducation, le travail, la grève générale, l'amour, les actions à mener, la rédaction d'un manifeste du mouvement, l'accueil des migrants et réfugiés, ... Et des stands de Greenpeace, d'Acrimed, du Mouvement Utopia, du DAL, d'un libraire en auto-gestion proposant notamment des livres sur la décroissance et l'anarchie, un stand sur la condition animale et le véganisme, un potager improvisé distribuant des petits pots de diverses plantes, mais aussi un squat d'anarchistes bariolé de slogans anti-police, plusieurs petits attroupements de musiciens "du dimanche", quelques musiciens très pro (dont Nina Blue, seule avec sa guitare et un petit ampli, cf. vidéo ci-dessous), un atelier de dessin ouvert à tout le monde, un stand de nourriture avec "prix libre", ... 
  
-J'ai assisté notamment à la conférence intitulée "Réflexion sur le travail". Un des intervenants a traité en détail des SCOP (sociétés coopératives et participatives), en regrettant que cette forme d'organisation du travail, dans laquelle les travailleurs "sont leur propre patron", ne soit généralement envisagée qu'après une crise de l'entreprise et un dépôt de bilan. Un autre intervenant détaille à quoi pourrait ressembler une société garantissant un revenu universel et inconditionnel à tous les citoyens adultes. J'ai pris des notes, voici une synthèse de son propos : +{{ youtube>FK2zOPXO2vk }}
  
-  * Il faudrait d'abord reconnaître que tout le monde travaille. La distinction entre actifs et inactifs permet de qualifier des "parasites" de la société, alors qu'ils fournissent aussi une forme de travail, ne serait-ce que parce qu'ils créent eux aussi du lien social, et que c'est un travail que d'entretenir du lien social, même si notre société actuelle considère cela comme une forme de loisir ; +J'ai assisté notamment à la conférence intitulée "Réflexion sur le travail". Un des intervenants a traité en détail des SCOP (sociétés coopératives et participatives), en regrettant que cette forme d'organisation du travail, dans laquelle les travailleurs "sont leur propre patron", ne soit généralement envisagée qu'après une crise de l'entreprise et un dépôt de bilan.  
-  * Dé-corréler le travail et l'emploi. Le travail c'est //"toute activité qui contribue à l'enrichissement collectif"//. Le bénévolat est donc une forme de travail. L'emploi, c'est la soumission à une autorité. Dans une société sans "emploi" mais avec "du travail", il n'y aurait plus ces liens hiérarchiques artificiellement créés par le sytème dans lequel nous sommes plongés pour le moment ; + 
-  * Instaurer un revenu inconditionnel et suffisant tout au long de la vie. Suffisant pour échapper à trois choses : +Un autre intervenant détaille à quoi pourrait ressembler une société garantissant un revenu universel et inconditionnel à tous les citoyens adultes. J'ai pris des notes, voici une synthèse de son propos :  
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 +  * Il faudrait d'abord **reconnaître que tout le monde travaille**. La distinction entre actifs et inactifs permet de qualifier des "parasites" de la société, alors qu'ils fournissent aussi une forme de travail, ne serait-ce que parce qu'ils créent eux aussi du lien social, et que c'est un travail que d'entretenir du lien social, même si notre société actuelle considère cela comme une forme de loisir ; 
 +  * **Dé-corréler le travail et l'emploi**. Le travail c'est //"toute activité qui contribue à l'enrichissement collectif"//. Le bénévolat est donc une forme de travail. L'emploi, c'est la soumission à une autorité. Dans une société sans "emploi" mais avec "du travail", il n'y aurait plus ces liens hiérarchiques artificiellement créés par le sytème dans lequel nous sommes plongés pour le moment ; 
 +  * Instaurer un revenu **inconditionnel et suffisant** tout au long de la vie. Suffisant pour échapper à trois choses : 
     * rester au-dessus du seuil de pauvreté (soit 1000 € par mois et par adulte pour la France aujourd'hui),      * rester au-dessus du seuil de pauvreté (soit 1000 € par mois et par adulte pour la France aujourd'hui), 
     * à l'exclusion sociale (je suis pauvre donc je n'ai pas accès à plein de choses que les autres peuvent avoir, et si je suis pauvre, c'est ma faute, j'avais qu'à trouver du travail...)     * à l'exclusion sociale (je suis pauvre donc je n'ai pas accès à plein de choses que les autres peuvent avoir, et si je suis pauvre, c'est ma faute, j'avais qu'à trouver du travail...)
     * à l'exploitation par l'emploi (je suis tellement pauvre que je dois accepter un travail de merde pour m'en sortir, travail subi et non choisi).     * à l'exploitation par l'emploi (je suis tellement pauvre que je dois accepter un travail de merde pour m'en sortir, travail subi et non choisi).
-  * Libérer le travail de l'emprise capitaliste, le capitalisme ayant besoin d'entretenir une classe pauvre pour générer du profit en embauchant à moindre coût.  +  * **Libérer le travail de l'emprise capitaliste**, le capitalisme ayant besoin d'entretenir une classe pauvre pour générer du profit en embauchant à moindre coût.  
-    * Mais alors, et les tâches pénibles alors, qui acceptera encore de les faire ? D'abord détruire ces tâches pénibles. Puis partager celles qui ne le sont pas, elles deviendront moins pénibles s'il elles ne sont plus l'objet du mépris social de ceux qui ont la chance de ne pas avoir à s'en préoccuper. On ne jette plus de la même manière quand on a été du côté du balai. +    * Mais alors, et les tâches pénibles alors, qui acceptera encore de les faire ? D'abord détruire ces tâches péniblescelles qui le sont, en tout cas.  
-  * Libérer nos vies de l'objectif productiviste : avec un droit d'être inactif, sans avoir à rien justifier à l'employeur, ainsi qu'un droit inconditionnel au temps partiel, librement choisi.+    * Puis partager celles qu'on n'aura pas pu supprimer, elles deviendront moins pénibles si elles ne sont plus l'objet du mépris social de ceux qui ont la chance de ne pas avoir à s'en préoccuper. On ne jette plus de la même manière quand on a été du côté du balai. 
 +  * Enfin, **libérer nos vies de l'objectif productiviste** : avec un droit d'être inactif, sans avoir à rien justifier à l'employeur, ainsi qu'un droit inconditionnel au temps partiel, librement choisi.
  
-Du côté des grincheuxle concert de critiques continue. Oublié le Brice Couturier qui voyait dans le mouvement NuitDebout une illusion qui n'existait //"que dans la tête des journalistes"//. Dix jours après la première soiréedifficile de continuer à nier l'évidence : le mouvement prendl'effervescence est là, il y a même maintenant une radio, une télévision, le site web Convergences des Luttes est bourré de comptes-rendus des diverses commissionsle mouvement a essaimé en province (à Lyon, à Nice, à Toulouse notamment), et même ailleurs en Europe. En moins de deux semaines, #NuitDebout a déjà réussi quelque chose d'assez impressionnant en terme de mobilisation "horizontale" et de réflexion collectifIl me paraît évident que même si le mouvement s'arrêtait làà l'aube du lundi 11 avril (la place de la République ayant été évacuée)il en resterait tout de même forcément quelque chose. Quelque chose qui est encore difficile à nommermais qui n'est pas de l'ordre de la revendication ou de la protestation, mais bien plutôt quelque chose qui //propose//, qui veut inventer une autre société, plutôt que passer son temps à critiquer celle-ci+À noter aussil'émergence d'une initiative #ScienceDebout, qui rassemble des étudiants et chercheurs. Concrètement, ce dimanche 10 avril, plusieurs d'entre eux se promenaient sur la place avec des pancartes comme //"Je suis biologiste marin, posez-moi vos questions"//, //"Je suis philosopheposez-moi vos questions"////"je suis mathématicien"//etc. Libre à chacun de les aborder et de palabrer librement avec euxEt ça marchej'ai vu nombre de discussions démarrer ainsiagrégeant peu à peu plusieurs curieux. Sur Twitterle hashtag (mot-dièse) [[https://twitter.com/search?q=%23sciencesdebout&src=typd|#ScienceDebout]] donne une bonne idée des activités de ce collectif.
  
-On notera les propos de l'ancien premier ministre François Fillon, du mouvement Les Républicains (ex UMP), ce même dimanche : +Quelques slogans et mots d'ordre lus ce dimanche : 
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 +  * Baisons est un mot d'ordre ! 
 +  * Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir 
 +  * Anarchie vaincra (sauf météo défavorable) 
 +  * Nos vies sont des Zones À Défendre 
 +  * Jusqu'ici tout va bien, ce qui compte c'est pas la loi travail, c'est l'insurrection qui vient 
 +  * La victoire c'est d'aller de défaite en défaite sans JAMAIS renoncer 
 +  * Des cannabistrots, pas des kalashnikovs ! 
 +  * "Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé." ([[https://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Mead|Margaret Mead]])  
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 +En moins de deux semaines, #NuitDebout a déjà réussi quelque chose d'assez impressionnant en terme de mobilisation "horizontale" et de réflexion collective. Il me paraît évident que même si le mouvement s'arrêtait là, à l'aube du lundi 11 avril (la place de la République ayant été évacuée), il en resterait tout de même forcément quelque chose. Quelque chose qui est encore difficile à nommer, mais qui n'est pas de l'ordre de la revendication ou de la protestation, mais bien plutôt quelque chose qui //propose//, qui veut inventer une autre société, plutôt que passer son temps à critiquer celle-ci.  
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 +Oublié le chroniqueur de Radio France Brice Couturier qui voyait dans le mouvement #NuitDebout une illusion qui n'existait //"que dans la tête des journalistes"//. Dix jours après la première soirée, difficile de continuer à nier l'évidence : le mouvement est en train de prendre. L'effervescence est là, il y a même maintenant [[http://mixlr.com/radiodebout/|une radio]], [[https://www.youtube.com/channel/UCRLZ1A3OweyAlESd89Ho7_A|une télévision]], le site web [[https://www.convergence-des-luttes.org/|Convergences des Luttes]] est bourré de comptes-rendus des diverses commissions, le mouvement a essaimé en province (à [[https://blogs.mediapart.fr/perrine-guerin/blog/100416/nuit-debout-lyon-enfin|Lyon]], à [[http://www.liberation.fr/france/2016/04/09/a-nice-le-succes-d-une-nuit-debout-qui-etonne-meme-ses-organisateurs_1445086|Nice]], à [[http://www.planet.fr/toulouse-nuit-debout-nouveau-rassemblement-ce-soir-a-toulouse.1054211.259017.html|Toulouse]] notamment), et même [[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/07/01016-20160407ARTFIG00058-la-nuit-debout-s-exporte-aussi-en-europe.php|ailleurs en Europe]]. 
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 +Et depuis ce lundi 11 avril, un nouveau venu : le [[http://wikidebout.org/doku.php?id=start|WikiDebout]], plate-forme collaborative (sous [[http://www.dokowiki.org|DokuWiki]], oh yeah !), qui se propose notamment de parler du revenu de base, de la décroissance, et de travailler à une Constitution du mouvement. 
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 +==== Le coin du grincheux : François Fillon qui veut libérer les Français (de la NuitDebout ?) ==== 
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 +On notera les propos de l'ancien premier ministre François Fillon, du mouvement Les Républicains (ex UMP), ce même dimanche, lors d'une émission sur Europe 1 
  
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-L'ancien Premier ministre s'est dit //"profondément choqué"// (coucou Jean-François Copé) que le mouvement "Nuit Debout" soit toléré en plein état d'urgence : //"Je comprends la colère des gens de gauche par rapport à la politique conduite par François Hollande, mais je suis profondément choqué qu’on ait d’un côté l’état d’urgence, et que de l’autre on tolère ce type de rassemblement"//, a-t-il souligné. Il a également regretté //"le spectacle des policiers insultés par les manifestants alors qu’il y a deux mois, la France communiait avec sa police"//, notamment après les attentats du 13 novembre à Paris. Conclusion :  //"Ces Français sont extrêmement minoritaires ; l’immense majorité des Français veut qu’on libère le pays"//. (Source : [[http://www.marianne.net/panama-papers-francois-fillon-s-attaque-aux-lanceurs-alerte-100241994.html|article du magazine Marianne du lundi 11 avril 2016]])+L'ancien Premier ministre s'est dit //"profondément choqué"// (coucou Jean-François Copé) que le mouvement "Nuit Debout" soit toléré en plein état d'urgence : //"Je comprends la colère des gens de gauche par rapport à la politique conduite par François Hollande, mais je suis profondément choqué qu’on ait d’un côté l’état d’urgence, et que de l’autre on tolère ce type de rassemblement"//, a-t-il souligné. Il a également regretté //"le spectacle des policiers insultés par les manifestants alors qu’il y a deux mois, la France communiait avec sa police"//, notamment après les attentats du 13 novembre à Paris. Conclusion :  //"Ces Français sont extrêmement minoritaires ; l’immense majorité des Français veut qu’on libère le pays"// 
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 +(Source : [[http://www.marianne.net/panama-papers-francois-fillon-s-attaque-aux-lanceurs-alerte-100241994.html|article du magazine Marianne du lundi 11 avril 2016]])
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-//"L'immense majorité des Français veut qu'on libère le pays."// De qui ? De quoi ? Oui effectivement, cher François, il y a une volonté palpable de libération. Mais pas sûr qu'on parle de la même chose.+//__"L'immense majorité des Français veut qu'on libère le pays."__// De qui ? De quoi ? Oui effectivement, cher François, il y a une volonté palpable de libération. Mais pas sûr qu'on parle de la même chose. 
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  • Dernière modification : 2020/04/06 12:37
  • de Grégory Gutierez