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ecolopol:nuitdebout [2016/04/11 16:57] – [Dimanche 10 avril 2016, une après-midi foisonnante et festive] Grégory Gutierezecolopol:nuitdebout [2016/04/18 13:29] Grégory Gutierez
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 Un principe déjà présent dès le premier soir, qui ne va pas cesser de s'affirmer par la suite : le mouvement se veut **horizontal**, c'est-à-dire sans hiérarchie et sans leader charismatique : //"Je n’ai nulle envie d’apparaître pour ce que je ne suis pas : le leader d’un mouvement qui n’a pas de leader"//, précisera par exemple [[http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/04/06/nuit-debout-histoire-d-un-ovni-politique_4896808_823448.html|l'économiste Frédéric Lordon au Monde]] le 6 avril.  Un principe déjà présent dès le premier soir, qui ne va pas cesser de s'affirmer par la suite : le mouvement se veut **horizontal**, c'est-à-dire sans hiérarchie et sans leader charismatique : //"Je n’ai nulle envie d’apparaître pour ce que je ne suis pas : le leader d’un mouvement qui n’a pas de leader"//, précisera par exemple [[http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/04/06/nuit-debout-histoire-d-un-ovni-politique_4896808_823448.html|l'économiste Frédéric Lordon au Monde]] le 6 avril. 
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 Une petite idée de l'ambiance, malgré le froid de cette soirée, via cette vidéo prise lorsqu'un groupe musical s'est installé dans un coin de la place de la République :  Une petite idée de l'ambiance, malgré le froid de cette soirée, via cette vidéo prise lorsqu'un groupe musical s'est installé dans un coin de la place de la République : 
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-Quelques jours plus tard, de retour sur la place dans la soirée, je constate que le mouvement a déjà pris de l'ampleur, malgré les interventions musclées de la police chaque petit matin pour déloger tout le monde : il n'y a plus 100 personnes mais plutôt mille, ou pas loin, dont une bonne partie, assis comme dans un amphithéâtre, participe aux débats. Le mouvement s'est étendu à d'autres villes, Lyon, Nice, Toulouse... Un petit air de révolution douce commence à se faire entendre. Douce, dans le sens où il n'y a aucune violence dans ces assemblées, aucun chaos, mais au contraire une volonté affirmée de s'organiser ensemble pour "changer les choses"+Quelques jours plus tard, de retour sur la place dans la soirée, je constate que le mouvement a déjà pris de l'ampleur, malgré les interventions musclées de la police chaque petit matin pour déloger tout le monde : il n'y a plus 100 personnes mais plutôt mille, ou pas loin, dont une bonne partie, assis comme dans un amphithéâtre, participe aux débats. Le mouvement comment à s'étendre à d'autres villes, Lyon, Nice, Toulouse... Un petit air de révolution douce commence à se faire entendre. Douce, dans le sens où il n'y a aucune violence dans ces assemblées, aucun chaos, mais au contraire une volonté affirmée de s'organiser ensemble pour "changer les choses" 
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 +Parmi les slogans que je note le 31 mars au soir, une grande banderole : 
  
-Parmi les slogans que je note le 31 mars au soir, une grande banderole : //"Qu'elle soit nationaliste, républicaine ou socialiste, virons la droite !"// ; sur un carton qui prend l'eau : //"Assemblée citoyenne quels sont nos communs ?!!"// ; sur un autre : //"Le licenciement c'est l'emploi, la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage"// ((On aura reconnu une parodie de la célèbre maxime du système totalitaire dépeint dans le roman de Georges Orwell, 1984 : //"La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force"//)). +  * Qu'elle soit nationaliste, républicaine ou socialiste, virons la droite ! 
 +  * Assemblée citoyenne quels sont nos communs ?!! 
 +  * Le licenciement c'est l'emploi, la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage ((On aura reconnu une parodie de la célèbre maxime du système totalitaire dépeint dans le roman de Georges Orwell, 1984 : //"La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force"//)). 
  
 Des anars, des utopistes, des musiciens, des gauchistes radicaux, des paysans (la Confédération Paysanne interviendra plusieurs fois les premiers jours sur la place de la République)... Tout ce beau monde un peu hétéroclite ne ressemble pas, en tout cas, aux caricatures qu'en font certains médias.  Des anars, des utopistes, des musiciens, des gauchistes radicaux, des paysans (la Confédération Paysanne interviendra plusieurs fois les premiers jours sur la place de la République)... Tout ce beau monde un peu hétéroclite ne ressemble pas, en tout cas, aux caricatures qu'en font certains médias. 
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 ===== Dimanche 10 avril 2016, une après-midi foisonnante et festive ===== ===== Dimanche 10 avril 2016, une après-midi foisonnante et festive =====
  
-Je retourne visiter la #NuitDebout quelques jours plus tard. C'est dimanche, il fait beau, j'arrive place de la République vers 13h. La place est encore calme, de nombreux stands sont en train d'être montés, quelques promeneurs commencent à s'y arrêter. Je suis impressionné par le foisonnement des stands, les programmes de la journée inscrits sur de grands paperboards ici et là, les innombrables slogans et textes écrits sur les murs de fortune érigés à divers endroits+Je retourne visiter la #NuitDebout quelques jours plus tard. C'est dimanche, il fait beau, j'arrive place de la République vers 13h. La place est encore calme, de nombreux stands sont en train d'être montés, quelques promeneurs commencent à s'y arrêter. Je suis impressionné par le foisonnement des stands, les programmes de la journée inscrits sur de grands paperboards ici et là, les innombrables slogans et textes écrits sur les murs de fortune. 
  
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 {{ youtube>FK2zOPXO2vk }} {{ youtube>FK2zOPXO2vk }}
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 J'ai assisté notamment à la conférence intitulée "Réflexion sur le travail". Un des intervenants a traité en détail des SCOP (sociétés coopératives et participatives), en regrettant que cette forme d'organisation du travail, dans laquelle les travailleurs "sont leur propre patron", ne soit généralement envisagée qu'après une crise de l'entreprise et un dépôt de bilan.  J'ai assisté notamment à la conférence intitulée "Réflexion sur le travail". Un des intervenants a traité en détail des SCOP (sociétés coopératives et participatives), en regrettant que cette forme d'organisation du travail, dans laquelle les travailleurs "sont leur propre patron", ne soit généralement envisagée qu'après une crise de l'entreprise et un dépôt de bilan. 
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 En moins de deux semaines, #NuitDebout a déjà réussi quelque chose d'assez impressionnant en terme de mobilisation "horizontale" et de réflexion collective. Il me paraît évident que même si le mouvement s'arrêtait là, à l'aube du lundi 11 avril (la place de la République ayant été évacuée), il en resterait tout de même forcément quelque chose. Quelque chose qui est encore difficile à nommer, mais qui n'est pas de l'ordre de la revendication ou de la protestation, mais bien plutôt quelque chose qui //propose//, qui veut inventer une autre société, plutôt que passer son temps à critiquer celle-ci.  En moins de deux semaines, #NuitDebout a déjà réussi quelque chose d'assez impressionnant en terme de mobilisation "horizontale" et de réflexion collective. Il me paraît évident que même si le mouvement s'arrêtait là, à l'aube du lundi 11 avril (la place de la République ayant été évacuée), il en resterait tout de même forcément quelque chose. Quelque chose qui est encore difficile à nommer, mais qui n'est pas de l'ordre de la revendication ou de la protestation, mais bien plutôt quelque chose qui //propose//, qui veut inventer une autre société, plutôt que passer son temps à critiquer celle-ci. 
  
-Oublié le chroniqueur de Radio France Brice Couturier qui voyait dans le mouvement #NuitDebout une illusion qui n'existait //"que dans la tête des journalistes"//. Dix jours après la première soirée, difficile de continuer à nier l'évidence : le mouvement est en train de prendre. L'effervescence est là, il y a même maintenant [[http://mixlr.com/radiodebout/|une radio]], [[https://www.youtube.com/channel/UCRLZ1A3OweyAlESd89Ho7_A|une télévision]], le site web [[https://www.convergence-des-luttes.org/|Convergences des Luttes]] est bourré de comptes-rendus des diverses commissions, le mouvement a essaimé en province (à [[https://blogs.mediapart.fr/perrine-guerin/blog/100416/nuit-debout-lyon-enfin|Lyon]], à [[http://www.liberation.fr/france/2016/04/09/a-nice-le-succes-d-une-nuit-debout-qui-etonne-meme-ses-organisateurs_1445086|Nice]], à [[http://www.planet.fr/toulouse-nuit-debout-nouveau-rassemblement-ce-soir-a-toulouse.1054211.259017.html|Toulouse]] notamment), et même [[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/07/01016-20160407ARTFIG00058-la-nuit-debout-s-exporte-aussi-en-europe.php|ailleurs en Europe]].+Oublié le chroniqueur de Radio France Brice Couturier qui voyait dans le mouvement #NuitDebout une illusion qui n'existait //"que dans la tête des journalistes"//. Dix jours après la première soirée, difficile de continuer à nier l'évidence : le mouvement est en train de prendre. L'effervescence est là, il y a même maintenant [[http://mixlr.com/radiodebout/|une radio]], [[https://www.youtube.com/channel/UCRLZ1A3OweyAlESd89Ho7_A|une télévision]], le site web [[https://www.convergence-des-luttes.org/|Convergences des Luttes]] est bourré de comptes-rendus des diverses commissions, le mouvement a essaimé en province (à [[https://blogs.mediapart.fr/perrine-guerin/blog/100416/nuit-debout-lyon-enfin|Lyon]], à [[http://www.liberation.fr/france/2016/04/09/a-nice-le-succes-d-une-nuit-debout-qui-etonne-meme-ses-organisateurs_1445086|Nice]], à [[http://www.planet.fr/toulouse-nuit-debout-nouveau-rassemblement-ce-soir-a-toulouse.1054211.259017.html|Toulouse]] notamment), et même [[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/07/01016-20160407ARTFIG00058-la-nuit-debout-s-exporte-aussi-en-europe.php|ailleurs en Europe]]. Le site FramaSoft a publié une [[https://framacarte.org/fr/map/nuitdebout_2420#7/48.074/3.560|Framacarte]] des initiatives
  
 Et depuis ce lundi 11 avril, un nouveau venu : le [[http://wikidebout.org/doku.php?id=start|WikiDebout]], plate-forme collaborative (sous [[http://www.dokowiki.org|DokuWiki]], oh yeah !), qui se propose notamment de parler du revenu de base, de la décroissance, et de travailler à une Constitution du mouvement. Et depuis ce lundi 11 avril, un nouveau venu : le [[http://wikidebout.org/doku.php?id=start|WikiDebout]], plate-forme collaborative (sous [[http://www.dokowiki.org|DokuWiki]], oh yeah !), qui se propose notamment de parler du revenu de base, de la décroissance, et de travailler à une Constitution du mouvement.
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 //__"L'immense majorité des Français veut qu'on libère le pays."__// De qui ? De quoi ? Oui effectivement, cher François, il y a une volonté palpable de libération. Mais pas sûr qu'on parle de la même chose. //__"L'immense majorité des Français veut qu'on libère le pays."__// De qui ? De quoi ? Oui effectivement, cher François, il y a une volonté palpable de libération. Mais pas sûr qu'on parle de la même chose.
  
-\\+===== Dimanche 18 avril 2016, toujours en lutte =====
  
 +==== Avec un gosse à la #NuitDebout ====
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 +Vendredi et samedi soir, je retourne à #NuitDebout, cette fois accompagné de mon fiston, six ans et demi. Au départ, je m'interroge. Je sais bien que la place de la République occupée ne représente pas un risque particulier pour un enfant, j'en ai déjà croisé beaucoup depuis trois semaines, mais je me demande si le mien va s'intéresser à tout cela, ou me réclamer de repartir dès qu'il verra toute cette foule. On va passer en fait deux soirées à palabrer et jouer sur la place, au milieu des grandes personnes réunies en dizaines de groupes de dix à 400 personnes. Exercice délicat mais passionnant : expliquer à un enfant de niveau Cours Préparatoire de quoi il retourne. //"Papa, que font-ils là tous ces gens ? De quoi ils parlent ? Pourquoi il y a écrit "démocratie t'es où ?" ici ? Pourquoi i y a tous ces policiers dans des camions ? C'est quoi toutes ces bougies sur la statut ? Pourquoi y'a une photo d'une dame au dessus de la bougie ?"// Je suis soumis à une batterie de questions assez conséquente, dont certaines qui remuent un peu. Je lui réponds que les gens se réunissent ici //"parce qu'ils trouvent qu'il y a trop d'inégalité et d'injustice dans notre société, des gens qui ont énormément d'argent et beaucoup, beaucoup d'autres qui n'en ont pas assez, des gens qui voudraient un toit pour dormir mais n'y arrivent pas, des étudiants qui s'inquiètent beaucoup pour plus tard parce qu'il n'y a plus de travail."// Il est fasciné par ces assemblées, veut monter sur mes épaules pour voir et écouter.
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 +Vendredi soir, devant l'assemblée citoyenne - au moins 300 personnes assises - lors d'une discussion sur la notion de travail, une petite fille prend le micro : //"moi le travail, j'aime pas, parce que ça fait que je vois pas assez ma maman"//. La foule applaudit et rit, mon fils juché sur mes épaules s'exclame : //"Elle a raison ! Elle a raison !"//
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 +Sinon, à part écouter des gens parler, que faire avec un gosse à la #NuitDebout ? Il y avait un atelier dessins, des parts de gâteaux bio vendus par des participants au mouvement, mais le mien, de gosse, a préféré regarder un spectacle de cracheurs de feu, assez bluffant il fallait bien l'avouer. Pendant plus d'une heure, plusieurs jongleurs et cracheurs ont enthousiasmé une foule compacte, accompagnés par des tambours.
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 +Dans l'ensemble, en deux soirées ensemble (grosso modo, de 19h30 à 22h30), à aucun moment je n'ai senti un quelconque malaise à l'idée de balader mon gosse sur la place de la République. Au contraire, il y avait une réelle bienveillance autour de nous. Un type s'arrête devant nous et me demande s'il peut prendre mon fils en photo : //"il est trop beau avec son gilet plein de couleurs !"// 
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 +Un type totalement aviné se risque à monter sur le statuaire de la place, il se retrouve bloqué à mi-chemin, les pompiers arrivent et l'aident à redescendre. Pendant toute l'opération, nous restons plantés là, parmi les badauds, je commente l'action à mon fils, qui remarque : //"C'est donc comme ça, un monsieur qui est saoul ?"//. Nous en avions justement parlé la veille, des dangers de l'alcool à haute dose. 
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 +Enfin, il me demande pourquoi il y a toutes ces bougies autour du statuaire. Je lui explique, avec des mots simples, qu'il y a quelques mois plein de gens sont morts, tués à coups de mitraillette alors qu'ils prenaient des verres entre amis à la terrasse des cafés. je me prépare à lui expliquer des choses complexes, le terrorisme, l'intégrisme, la situation géopolitique au Moyen-Orient... Mais ouf, je n'ai pas à le faire, il s'intéresse plutôt aux victimes, demande si certaines ont survécu, si on peut survivre quand une vraie balle de fusil entre dans le corps. Je lui explique enfin que toutes ces petites bougies, ce sont des manières de se rappeler des gens qui sont morts lors de ces événements, on allume les petites flammes et c'est une manière de penser à eux, de leur rendre hommage. S'en suit une session d'une bonne heure à tenter de rallumer plein de bougies et de les protéger du vent. Nous sommes aidés par une dame, très digne et très silencieuse, qui aura passé la soirée à nettoyer et arranger les centaines de bougies et petits souvenirs posés sur le piédestal de la statue.
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 +==== Les débats du dimanche ==== 
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 +Dimanche, et donc en fin de troisième semaine d'occupation, les activités étaient toujours aussi nombreuses sur la place de la République. Dans un coin, une foule nombreuse est restée toute l'après-midi pour parler de la Kabylie libre, avec plusieurs intervenants dont au moins un chanteur, visiblement célèbre chez les Kabyles, qui reprenaient en chœur ses morceaux. 
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 +Parmi les nombreuses commissions présentes ce jour-là, j'ai participé aux discussions de la commission "Françafrique", à propos du génocide du Rwanda en 1994 (au moins un million de morts en cent jours), et de la responsabilité de l'État français dans ce drame. La discussion commence par un résumé des événements par un étudiant en histoire, puis un jeune homme, survivant du génocide, témoigne qu'aujourd'hui //"les enfants des bourreaux et ceux des victimes arrivent à peu près à vivre ensemble"//. La question qui fâche, c'est bien sûr celle de la responsabilité du gouvernement français dans le massacre : a-t-il seulement "laissé faire" ? L'armée française a-t-elle continué à entraîner les militaires Hutu, devenus milices meurtrières, au nom de l'entraide entre les deux nations, sans voir qu'un véritable génocide était en cours ? Pourtant, les signes avant-coureurs étaient nombreux et le génocide était organisé bien à l'avance par, semble-t-il, des extrémistes Hutu qui ne toléraient pas le nouveau gouvernement "d'union nationale" qui allait faire travailler ensemble Hutu et Tutsi. 
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 +Certains participants à la discussion sont très remontés et tiennent un discours proche du complotisme le plus simpliste : tout ça, c'est la faute des Américains et d'Israël, les Africains doivent enfin se lever contre //"les Blancs, tous les Blancs, qui ont inventé le SIDA pour nous détruire !"//. Ça devient n'importe quoi, mais une fois de plus, je remarque la même "stratégie" face à ces véritables trolls venus pourrir les débats : on les laisse s'exprimer, on leur parle toujours poliment, et quand ils ont terminé leur diatribe, les voilà qui se sentent bien cons car il n'y a personne pour //feed the troll//. Ils s'éloignent bientôt, vexés de n'avoir pas réussi à provoquer la polémique, ou de n'avoir pas pu voler la vedette. 
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  • Dernière modification : 2020/04/06 12:37
  • de Grégory Gutierez