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ecolopol:nuitdebout [2016/04/18 14:08] Grégory Gutierezecolopol:nuitdebout [2016/04/18 14:13] – Ajout journée du dimanche 17 avril 2016 Grégory Gutierez
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 Enfin, il me demande pourquoi il y a toutes ces bougies autour du statuaire. Je lui explique, avec des mots simples, qu'il y a quelques mois plein de gens sont morts, tués à coups de mitraillette alors qu'ils prenaient des verres entre amis à la terrasse des cafés. je me prépare à lui expliquer des choses complexes, le terrorisme, l'intégrisme, la situation géopolitique au Moyen-Orient... Mais ouf, je n'ai pas à le faire, il s'intéresse plutôt aux victimes, demande si certaines ont survécu, si on peut survivre quand une vraie balle de fusil entre dans le corps. Je lui explique enfin que toutes ces petites bougies, ce sont des manières de se rappeler des gens qui sont morts lors de ces événements, on allume les petites flammes et c'est une manière de penser à eux, de leur rendre hommage. S'en suit une session d'une bonne heure à tenter de rallumer plein de bougies et de les protéger du vent. Nous sommes aidés par une dame, très digne et très silencieuse, qui aura passé la soirée à nettoyer et arranger les centaines de bougies et petits souvenirs posés sur le piédestal de la statue. Enfin, il me demande pourquoi il y a toutes ces bougies autour du statuaire. Je lui explique, avec des mots simples, qu'il y a quelques mois plein de gens sont morts, tués à coups de mitraillette alors qu'ils prenaient des verres entre amis à la terrasse des cafés. je me prépare à lui expliquer des choses complexes, le terrorisme, l'intégrisme, la situation géopolitique au Moyen-Orient... Mais ouf, je n'ai pas à le faire, il s'intéresse plutôt aux victimes, demande si certaines ont survécu, si on peut survivre quand une vraie balle de fusil entre dans le corps. Je lui explique enfin que toutes ces petites bougies, ce sont des manières de se rappeler des gens qui sont morts lors de ces événements, on allume les petites flammes et c'est une manière de penser à eux, de leur rendre hommage. S'en suit une session d'une bonne heure à tenter de rallumer plein de bougies et de les protéger du vent. Nous sommes aidés par une dame, très digne et très silencieuse, qui aura passé la soirée à nettoyer et arranger les centaines de bougies et petits souvenirs posés sur le piédestal de la statue.
  
-==== Les débats du dimanche, l'épisode Finkielkraut ==== +==== Quelques débats du dimanche ==== 
  
 Dimanche, et donc en fin de troisième semaine d'occupation, les activités étaient toujours aussi nombreuses sur la place de la République. Dans un coin, une foule nombreuse est restée toute l'après-midi pour parler de la Kabylie libre, avec plusieurs intervenants dont au moins un chanteur, visiblement célèbre chez les Kabyles, qui reprenaient en chœur ses morceaux. Dimanche, et donc en fin de troisième semaine d'occupation, les activités étaient toujours aussi nombreuses sur la place de la République. Dans un coin, une foule nombreuse est restée toute l'après-midi pour parler de la Kabylie libre, avec plusieurs intervenants dont au moins un chanteur, visiblement célèbre chez les Kabyles, qui reprenaient en chœur ses morceaux.
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-Lors de la discussion devant l'assemblée populaire, deux positions s'affirment donc. Certains estiment normal que Finkielkraut ait été expulsé de la place, parce que ses prises de position réactionnaires, de plus en plus droitières, voire carrément racistes, sont à l'opposé exact des valeurs qui animent le mouvement. D'autres (plus nombreux, m'a-t-il semblé) défendent l'idée que l'espace publique appartenant à tout le monde, il avait bien le droit d'y être aussi, même qu'il aurait pu prendre le micro à son tour pour s'adresser à la foule, dans la limite des deux minutes de temps de parole. Après tout, on est assez grand pour lui dire si on n'est pas d'accord avec lui. Finalement, il est décidé que dès le lendemain, ceux qui le souhaitent se retrouveront à 14h sur la place pour discuter de l'opportunité - ou pas - de réagir à cette anecdote, devenue gravissime affaire pour certains médias.   +Lors de la discussion devant l'assemblée populaire, deux positions s'affirment donc. Certains estiment normal que Finkielkraut ait été expulsé de la place, parce que ses prises de position réactionnaires, de plus en plus droitières, voire carrément racistes, sont à l'opposé exact des valeurs qui animent le mouvement. D'autres (plus nombreux, m'a-t-il semblé) défendent l'idée que l'espace publique appartenant à tout le monde, il avait bien le droit d'y être aussi, même qu'il aurait pu prendre le micro à son tour pour s'adresser à la foule, dans la limite des deux minutes de temps de parole. Après tout, on est assez grand pour lui dire si on n'est pas d'accord avec lui. Finalement, il est décidé que dès le lendemain, ceux qui le souhaitent se retrouveront à 14h sur la place pour discuter de l'opportunité - ou pas - de réagir à cette anecdote, devenue gravissime affaire pour certains médias. 
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 +Quoi qu'il en soit, cette "affaire" est un mauvais coup porté au mouvement, les médias en ont fait des tonnes sur le thème "sont pas si gentils que ça tous ces jeunes révoltés", et même si en réalité il n'y a eu qu'une poignée de jeunes (on ne sait même pas qui !) pour conspuer Finkielkraut, l'idée restera certainement que c'est tout #NuitDebout qui a chassé le philosophe académicien de la place de la République. 
  
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  • Dernière modification : 2020/04/06 12:37
  • de Grégory Gutierez