Cette page fait partie du dossier La pandémie du SARS-CoV-2/Covid-19 : un état des lieux, dans lequel six thématiques sont abordées :
Choix politiques face à la pandémie de Covid-19
Fake News, rumeurs, récupérations partisanes : l'autre pandémie
Le Pr Raoult : parcours, méthodes et opinions
Chloroquine et hydroxychloroquine : entre espoir et danger
Covid-19 : progression de la recherche et suivi de la pandémie
La pandémie du SARS-CoV-2/Covid-19 : un état des lieux
La pandémie, les médias et les réseaux sociaux
Pour le moment, cette page se contente de regrouper les quelques articles publiés sur un aspect bien particulier de cette crise sanitaire : sont traitement médiatique. On y retrouve des informations relatives au Pr Raoult et à la chloroquine, ce qui est tout à fait normal étant donné l'ampleur qu'a pris cette polémique à partir de la mi-mars.
Chloroquine : pourquoi Futura choisit de ne plus en parler | Futura Sciences | 04/06/20 |
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Outre les manipulations, les détournements possibles à des fins politiques ou économiques, si elle est bien faite, elle tranche le réel. Elle dit ce que nous ne savons dire sans elle sur la description de notre monde. Désormais, il n'y a plus rien à dire sur la chloroquine. Nous avons collectivement parlé des études médiocres et des bonnes études, relevé les mauvais arguments, la nécessité des essais cliniques, son histoire médiatique et les conséquences néfastes de cet engouement. Que ce soit ici ou chez nos confrères de France Culture ou de Check News, pour ne citer qu'eux. Il faut dès lors, nous semble-t-il, arrêter d'entretenir ce climat d'oppositions stériles et anxiogènes. |
De la chloroquine à la politique : on a passé au microscope les groupes Facebook de soutien au professeur Raoult | France Info | 06/05/20 |
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Nous avons recensé 35 groupes ou pages Facebook où le personnage est érigé en héros. La majorité des cercles virtuels à son effigie ont été créés entre le 21 et le 27 mars dernier. Et plus d'un mois après leur lancement, ils cumulent une audience dépassant le million de personnes. Au fil des semaines, certains groupes se sont plus développés que d'autres. Cinq d'entre eux ont ainsi dépassé les 25 000 membres. Le plus important réunit plus de 475 000 participants, plus ou moins actifs. (…) Olivier Ertzscheid, chercheur en sciences de l'information à l'Université de Nantes, analyse leur succès : “Ce genre de message, neutre en terme d'information, n'a pour vocation que de produire un sentiment d'appartenance. Cela participe d'une sursollicitation pulsonnielle sur laquelle l'ingéniérie de Facebook est construite, et qui nous installe dans une reconnaissance sociale.” |
Hydroxychloroquine, quand la polémique médiatique devance la recherche scientifique | Slate.fr | 16/04/20 |
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Il existe des antécédents: il y a une quinzaine d'années, à la suite de l'épidémie de SRAS, les propriétés de la chloroquine avaient attiré l'attention et fait penser que ce produit serait efficace contre des virus tel que le HIV. Les essais cliniques ont été négatifs, et en raison d'une suspicion d'aggravation de la situation, la recherche dans ce domaine (notamment menée par des virologues italiens, dont certains sont aux commandes hospitalières pour l'épidémie actuelle) n'a pas été poursuivie. |
« Hydroxychloroquine, l’amour à mort » | Le Monde | 11/04/20 |
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Le pays semble sombrer dans la folie. L’engouement pour l’hydroxychloroquine est même, à certains égards, presque aussi inquiétant que la maladie qu’elle est supposée soigner, et qu’elle ne soigne probablement pas. Il faut bien sûr attendre, pour s’en convaincre tout à fait, les résultats des études de qualité lancées sur le sujet. Ils ne tarderont pas. Mais il est déjà certain que la communication outrancière autour de la chloroquine et ses dérivés a jusqu’à présent été fortement délétère. |
"La construction du professeur Raoult en héros populaire doit beaucoup à ses adversaires" | Le Figaro | 10/04/20 |
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La faveur qu’il rencontre dans l’opinion va cependant plus loin, car elle se nourrit de références culturelles multiples, des savants solitaires de Jules Verne au stéréotype dans l’imaginaire contemporain de l’individu rebelle face à une institution obtuse. Il y a même un peu de «contre-culture» américaine dans le style même de Didier Raoult, qui lui vaut parfois d’être rapproché du personnage central du film «le Big Lebowski» des frères Cohen. Il constitue donc un personnage aux multiples facettes, permettant en cette période dramatique différentes projections fantasmatiques, à côté de l’enjeu vital de ses recherches. |
Pourquoi sommes-nous aussi divisés sur la question de l’hydroxychloroquine ? | The Conversation | 01/04/20 |
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La couverture médiatique de cette polémique a aussi sûrement facilité cette tendance. Sur les plateaux de télévision, on a pu voir des débats opposant un intervenant pro-hydroxychloroquine à un intervenant anti-hydroxychloroquine, alors qu’une majorité de scientifiques s’opposent à son usage. On observe une tendance similaire dans le traitement médiatique du changement climatique. Alors que 97 % des études scientifiques démontrent que le changement climatique est causé par les activités humaines, on donne autant de temps de parole aux climatosceptiques qu’aux scientifiques. Dans les deux cas, cela donne l’impression qu’il n’y a pas de réel consensus scientifique et légitime les deux thèses, ce qui alimente le biais de confirmation. |
Chloroquine, les dessous d'une recherche controversée | Le Temps | 25/03/20 |
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La vidéo cumule 1,3 million de vues. Pour beaucoup, la chloroquine est le remède miracle face au coronavirus. Dans l’urgence de l’épidémie, le public l’exige, et des politiques jusqu’à Donald Trump la promettent. En face, des critiques se font entendre envers cette étude peu robuste qui, en l’absence de toute confirmation indépendante, contribuerait à faire naître de faux espoirs, voire serait dangereuse compte tenu des puissants effets secondaires de la molécule. Durant tout le week-end, les réseaux sociaux ont été le théâtre de vifs échanges sur cette question. «C’est la première fois que, sur la base d’essais cliniques aussi préliminaires, j’assiste à un tel emballement», assure Mathieu Rebeaud, doctorant biochimiste à l’Université de Lausanne. |
Coronavirus - Étude de l'intensité médiatique|Coronavirus - Étude de l'intensité médiatique | Nicolas Hervé | 24/03/20 |
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Le but de cette étude est d'observer l'ampleur de la médiatisation du coronavirus sur différents supports (TV, agence de presse, presse et Twitter) et de la mettre en relation avec les événements clés de la chronologie de cette épidémie ainsi qu'avec un certain nombre de données extérieures (nombre de cas, cours de bourse). Cette étude sera mise à jour aussi régulièrement que possible avec les nouvelles données ainsi qu'avec de nouveaux axes d'analyse. |